Dans une interview accordée à Mawazik FM, le député Mohamed Ali Fanira a expliqué les détails de l’adoption d’un nouvel article additionnel permettant aux Tunisiens vivant dans leur pays d’ouvrir des comptes bancaires en devises, dans le but de soutenir l’activité économique quotidienne et de stimuler les flux de transferts de fonds.
Cette facilité vient répondre aux besoins des jeunes travaillant dans divers domaines, notamment à travers les plateformes en ligne et les réseaux sociaux, en leur permettant de recevoir directement de l’argent de l’étranger et de le convertir en dinars tunisiens sans difficulté. Cette mesure « facilite les transactions financières des jeunes dans de multiples secteurs, notamment ceux qui travaillent en ligne ou sur les médias sociaux, pour recevoir leurs paiements étrangers et les convertir en monnaie locale », a déclaré M. Faneira.
L’un des principaux avantages de cette initiative est de stimuler l’économie nationale en optimisant les mouvements de devises, tout en garantissant une transparence totale des dépôts. « Les fonds déposés doivent avoir une source clairement identifiable, sous le contrôle de l’État et des banques, avec la possibilité d’une action immédiate en cas de doute sur leur origine », a noté le député.
Les conditions de base de ces comptes sont l’absence de solde débiteur et un taux d’intérêt nominal de 0,01 %, ce qui rend le mécanisme sûr et discipliné.
En ce qui concerne le processus législatif, le vote sur le projet de loi de finances commence jeudi à la Chambre des représentants et au Sénat. S’il est approuvé sans désaccord, le texte sera transmis directement au président du Parlement, puis au président de la République. En cas de désaccord, un comité mixte tranchera avant de l’envoyer à la présidence. Une fois le texte publié au Journal officiel, le ministère des finances est chargé de préparer les textes exécutifs nécessaires.
Malgré ces progrès, M. Fanira a déploré l’absence de publication de certains textes antérieurs liés à la précédente loi de finances, tels que ceux relatifs à la production laitière et à la main-d’œuvre agricole, mettant en garde contre l’accumulation des retards. Il a appelé le gouvernement à « accélérer la publication des décrets exécutifs afin d’éviter l’accumulation des retards ».