Un groupe de partis politiques, d’organisations civiles et d’associations de défense des droits de l’homme organisera une marche de protestation le samedi 6 décembre à Tunis pour dénoncer ce qu’ils qualifient d' »injustice » et promouvoir les libertés publiques, selon une déclaration commune publiée jeudi.
Dans un contexte connexe, le Parti républicain a signalé jeudi l’arrestation d’Ahmed Najib al-Shabi, chef du Front du salut national, en application du jugement définitif rendu à son encontre dans l’affaire dite de « conspiration contre la sécurité de l’État ».
La réponse du Parti républicain à l’arrestation
Dans une déclaration séparée, le Parti républicain a qualifié la situation actuelle de « moment dangereux » pour le pays, soulignant que « la Tunisie traverse une phase de déviation vers l’autoritarisme par le biais d’arrestations politiques systématiques ».
Le parti rappelle « l’enlèvement de Shaimaa Issa, puis l’arrestation de l’avocat Ayadi al-Hammami il y a deux jours, avant l’arrestation d’Ahmed Najeeb al-Shabi », estimant qu’il s’agit d’une « nouvelle tentative de réduire au silence les symboles de la lutte nationale et de viser les derniers bastions de la liberté ».
Les organisateurs du rassemblement, qui se sont réunis hier soir au siège du Parti républicain, ont affirmé que les arrestations de « responsables politiques, militants, journalistes et blogueurs » font partie d’une « campagne visant à fermer l’espace public et à faire taire les voix critiques ».
Ils ont convenu de « coordonner leurs activités » et d' »intensifier les mobilisations pacifiques » face à ce qu’ils ont appelé la « politique de ciblage » de l’opposition.
L’initiative s’inscrit dans le contexte de récents jugements en appel allant de peines allant jusqu’à des dizaines d’années dans l’affaire de « conspiration contre la sécurité de l’État ».