Les États-Unis et la Chine sont parvenus à un accord préliminaire permettant à TikTok de continuer à opérer sur le marché américain, à l’issue de négociations menées à Madrid. Cet accord est considéré comme un signe positif dans les relations entre Washington et Pékin, avant la date limite de mise en œuvre de la nouvelle loi américaine sur la sécurité nationale.
Les termes de l’accord
Le secrétaire américain au Trésor, Scott Besant, a annoncé que les deux parties s’étaient mises d’accord sur une formule garantissant la poursuite de l’application, tout en tenant compte des intérêts de sécurité des États-Unis, en précisant que la solution reposait sur le transfert du contrôle à des investisseurs américains.
Le vice-ministre chinois du commerce, Li Zheng’an, a confirmé qu’un « consensus » avait été atteint, tout en soulignant que Pékin ne ferait pas de compromis sur les questions essentielles. Les responsables chinois ont également appelé Washington à lever les restrictions et les sanctions imposées aux entreprises chinoises.
Il reste à savoir si les organisations chinoises conserveront leur participation dans la nouvelle structure de l’entreprise. Des options telles que l’implication d’Oracle et le projet Texas, qui vise à protéger les données des utilisateurs américains, ont également été discutées.
Dimensions politiques et prochaines étapes
À la suite de cette annonce, le président américain Donald Trump a déclaré qu’il aurait une conversation téléphonique avec son homologue chinois Xi Jinping le vendredi 19 septembre, leur premier contact direct depuis le mois de juin.
M. Trump a noté que les négociations en Espagne « se sont très bien passées » et pourraient constituer la base d’une rencontre bilatérale avec le président chinois en marge du sommet de l’APEC en Corée du Sud à la fin du mois d’octobre.
Les observateurs estiment que cette entente sur TikTok était une étape cruciale pour ouvrir la voie à un dialogue politique direct entre Washington et Pékin, surtout après les menaces précédentes de la Maison Blanche de forcer ByteDance, propriétaire de l’application, à vendre ses actifs aux États-Unis.