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Lundi matin, 22 septembre 2025, la ville de Gafsa a été le théâtre de manifestations d’étudiants en colère, les élèves de l’école primaire Aqila ayant bloqué la route nationale n° 3, reliant Gafsa à Matloui, pour protester contre l’interruption continue des cours dans leur école. La raison de cette protestation est due au retard dans les travaux de développement et d’infrastructure de l’école, ainsi qu’à la pénurie aiguë du cadre éducatif, qui a privé les élèves de leur droit à l’éducation au début de l’année scolaire 2025-2026.
Détails de la manifestation
- Blocage de la route: Des dizaines d’élèves de l’école primaire d’Egaila se sont rassemblés sur la route nationale 3, bloquant la route dans les deux sens, provoquant une paralysie complète du trafic. Les élèves ont utilisé des pierres et des obstacles pour bloquer le passage des véhicules, tout en lançant des slogans demandant une solution immédiate aux problèmes de l’école.
- Motifs de la manifestation: Les manifestants ont affirmé que les travaux de rénovation en cours à l’école, tels que la réparation des salles de classe et la rénovation de l’infrastructure, empêchent la reprise normale des cours. Ils ont également fait état d’une grave pénurie d’enseignants, les autorités éducatives n’ayant pas proposé d’alternatives pour combler le manque de personnel dans le cadre de l’enseignement.
- Les répercussions de la fermeture: La manifestation a fortement perturbé les voyageurs et les automobilistes, en particulier sur cette route vitale qui relie les villes du sud-ouest de la Tunisie. Aucun affrontement avec les forces de sécurité n’était signalé à la mi-journée, mais la situation restait tendue.
Le contexte de la crise de l’éducation à Gafsa
Ces manifestations s’inscrivent dans un contexte de tensions syndicales et éducatives dans la province de Gafsa depuis la rentrée scolaire du 15 septembre 2025. Les syndicats de l’éducation tiennent des sit-in ouverts depuis le 8 septembre devant la délégation régionale de l’éducation de Gafsa, protestant contre la « fermeture du dialogue » par le ministère de l’éducation et l’absence de réponse aux revendications des enseignants, notamment la nomination de nouveaux enseignants et le comblement de la pénurie de ressources humaines. Mohamed Safi, secrétaire général de l’Université générale de l’enseignement secondaire, a noté que « l’infrastructure des institutions éducatives n’est plus en mesure de résister à l’épreuve du temps », soulignant la nécessité d’une maintenance et de réformes globales.
Réactions
- Les parents: Un certain nombre de parents ont exprimé leur solidarité avec la manifestation, soulignant que l’absence d’enseignants et la détérioration des conditions dans l’école menacent l’avenir éducatif de leurs enfants. Ils ont demandé aux autorités régionales et centrales d’intervenir d’urgence pour terminer les travaux et fournir le cadre éducatif nécessaire.
- Autorités éducatives: La délégation régionale de l’éducation de Gafsa n’a pas encore fait de déclaration officielle sur les manifestations, mais des sources syndicales ont indiqué que le ministère prévoyait d’envoyer une équipe d’inspection pour évaluer la situation à l’école.
Historique de la situation de l’éducation en Tunisie
Le système éducatif tunisien souffre de problèmes chroniques, tels que la pénurie d’enseignants, la détérioration des infrastructures et les classes surchargées. Ces crises ont déclenché des manifestations de grande ampleur dans plusieurs gouvernorats, notamment à Gafsa, Sousse et Sidi Bouzid, où les syndicats ont organisé des veillées le 17 septembre pour réclamer de meilleures conditions de travail et d’enseignement. Les syndicats ont également averti que la poursuite de la politique de « prise de décision unilatérale » du ministère pourrait conduire à une escalade des actions, y compris des grèves à grande échelle.
À quoi s’attendre ?
Les manifestations à Gafsa devraient se poursuivre si les autorités ne prennent pas des mesures immédiates pour résoudre les problèmes. Les médias indiquent que les étudiants et les parents prévoient d’organiser d’autres manifestations si les cours continuent d’être perturbés. Les syndicats ont appelé à un dialogue urgent avec le ministère de l’éducation pour éviter d’exacerber la crise, en particulier à l’approche des examens du premier trimestre.