Le chef de cabinet du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Haykal Hachlaf, a annoncé, jeudi à Boussalem, le démarrage de la campagne de plantation du colza à Jendouba, soulignant le rôle stratégique de cette culture industrielle dans l’amélioration de la fertilité des sols et la satisfaction d’une partie des besoins du pays en sucre et en fourrage, ainsi que la création d’opportunités d’emplois permanents et saisonniers qui dynamisent l’économie locale.
Hachlaf a fait cette annonce lors de la supervision d’une journée de sensibilisation sur la réalité et les perspectives d’avenir de cette agriculture, abritée par le Centre de l’agriculture majeure à Boussalem, où il a souligné que la Tunisie dispose de toutes les potentialités nécessaires pour développer ce secteur, lui permettant d’assurer un approvisionnement suffisant de la population en sucre, notamment à la lumière des défis internationaux liés aux prix de ce produit de première nécessité.
L’ouverture officielle a eu lieu au complexe agricole de Badrouna, en présence du président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, Samir Majoul, de plusieurs membres du Conseil des représentants du peuple, de représentants des autorités régionales, du président de l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche de Jendouba et d’un groupe d’agriculteurs qui participent à cette saison vitale.
Dans une intervention, la Direction générale de la production agricole du ministère de l’Agriculture a souligné l’importance de la culture de la canne à sucre et son lien étroit avec d’autres filières agricoles, tout en insistant sur la nécessité de maintenir son intégration dans un cycle agricole équilibré. L’intervention a souligné que le fait de ne pas atteindre les objectifs fixés pour le secteur et d’étendre les superficies à 4 500 hectares, ce qui représente la capacité réelle de l’usine, est l’un des principaux défis qui nécessitent des interventions immédiates. L’administration a également identifié d’autres facteurs entravant les progrès, tels que le changement climatique, la dépendance à l’égard des anciennes variétés, l’endettement élevé des agriculteurs, la vétusté des réseaux d’irrigation, les difficultés financières de l’entreprise productrice et l’utilisation inadéquate des technologies modernes. Tous ces facteurs, selon l’administration, nécessitent des solutions intégrées pour assurer la continuité et le développement du secteur afin d’atteindre la stabilité souhaitée.
Pour sa part, la direction du fabricant a exprimé son entière disposition à gérer la saison dans toutes ses étapes, en particulier après l’engagement du ministère de l’agriculture à garantir les besoins en irrigation des zones spécifiées, ce qui est l’obstacle le plus important qui a précédemment affecté la production. Il convient de noter que la production de canne à sucre a été interrompue au cours des deux dernières campagnes agricoles en raison de pénuries d’eau et de retards dans le règlement des obligations financières envers la société investisseuse, ce qui a entraîné des pertes importantes pour la production et l’économie locale.