Le mercredi 5 novembre 2025, le Parlement tunisien a approuvé le projet de loi de finances pour 2026, estimé à 79,624 milliards de dinars, soit une hausse de 3,9% par rapport aux projections pour 2025, dans le cadre du plan de développement 2026-2030 qui met l’accent sur la justice sociale et la croissance économique. Cette hausse modeste reflète l’engagement du gouvernement en faveur de la stabilité fiscale, tout en soutenant l’investissement public et en renforçant le rôle social de l’État, dans un contexte de défis économiques mondiaux persistants.
La répartition reflète les priorités en matière de soutien social Les dépenses totales augmentent de 6,3 % pour atteindre 63,575 milliards de dinars, les dépenses courantes étant les plus importantes :
- Les salaires : 25,267 milliards de dinars (40 % du total), pour soutenir les employés des secteurs public et privé.
- Interventions : 19,835 milliards de dinars (32 %), dont 9,772 milliards pour les subventions et compensations.
- Investissement : 6,463 milliards JD (10 %), pour promouvoir les projets de développement.
- Gestion : 2,939 milliards de BD (4,6 %), pour les opérations courantes.
Cette répartition met en évidence les défis budgétaires, car plus de 70 % du budget est consacré aux dépenses courantes, ce qui limite l’investissement productif, mais favorise la stabilité sociale face à une inflation et un chômage élevés.
Les recettes dépendent à 90,9 % des impôts Les recettes sont estimées à 52,560 milliards de dinars, en hausse de 7,1 % par rapport à 2025, et dépendent à 90,9 % des impôts, ce qui reflète la dépendance à l’égard des performances économiques internes. Hypothèses économiques clés :
- Croissance de 3,3 % en glissement annuel.
- Le dinar s’est stabilisé par rapport aux principales devises.
- Les importations ont augmenté de 4 %.
- Le prix du Brent est de 63,3 dollars le baril (contre une moyenne de 64,44 dollars au 4 novembre).
Un budget lié au plan de développement 2026-2030 Le projet de budget est aligné sur le plan de développement quinquennal, qui vise à concilier justice sociale et croissance économique. Il se concentre sur la promotion de l’emploi, l’augmentation des salaires dans les deux secteurs, la promotion d’un développement régional équitable et le soutien à l’investissement public. Ce plan représente la vision du gouvernement qui souhaite s’éloigner des politiques temporaires, avec des objectifs durables de stabilité fiscale et de justice sociale.