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L’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM) a annoncé une grève générale dans tout le pays le 19 novembre, dénonçant la « négligence et le mépris » dont fait preuve le ministère de la santé à l’égard de ses revendications ignorées. Cette annonce fait suite à des réunions publiques organisées par l’organisation dans les facultés de médecine et représente une nouvelle escalade dans un conflit social qui s’intensifie depuis des mois.
Manifestation nationale organisée
La grève s’étend à toutes les facultés de médecine et à toutes les institutions sanitaires et universitaires de Tunisie. Selon le communiqué officiel de l’organisation, les services d’urgence resteront ouverts, tandis que les autres services fonctionneront au ralenti, se limitant à des patrouilles de base.
En attendant, les jeunes médecins prévoient d’organiser une manifestation devant le parlement le jour de la grande session sur le budget du ministère de la santé, afin de porter leurs revendications au centre du débat parlementaire.
L’accord de juillet n’a pas encore été mis en œuvre
La grève s’inscrit dans le cadre du rejet de la non-application de l’accord signé le 3 juillet 2025 entre le ministère de la santé, le syndicat des médecins et les représentants des jeunes médecins.
Décrit à l’époque comme un « règlement historique », l’accord comprenait des engagements spécifiques tels que
- Verser l’indemnité de patrouille avant la fin du mois d’août 2025.
- Mise en œuvre des procédures d’exemption, de report ou de maintien dans la fonction publique en septembre.
- Publication d’un décret réévaluant le salaire mensuel à partir du 1er janvier 2026.
Selon l’organisation, aucun de ces engagements n’a été mis en œuvre à ce jour, malgré des relances répétées et des réunions techniques. Les jeunes médecins accusent le ministère de blocage administratif permanent, soulignant que cette négligence met en péril la confiance dans la réforme du système de santé publique.
La colère monte dans les hôpitaux
L’Organisation tunisienne des jeunes médecins met en garde contre des « troubles inévitables » dans les hôpitaux publics, accusant le ministère de la santé et le syndicat des médecins d’être à l’origine des tensions croissantes.
L’organisation affirme qu’elle est prête à un dialogue sérieux et efficace, mais prévient qu’elle poursuivra ses actions « jusqu’à ce que l’accord soit pleinement mis en œuvre et que la confiance dans la réforme du système de santé publique soit rétablie ». La grève intervient à un moment où le système de santé tunisien souffre d’une grave pénurie de personnel et de capacités, ce qui en fait un test de l’équilibre entre le corps médical et les autorités.