La première phase de la campagne « Adoptez une plage », menée par le Fonds mondial pour la nature (WWF), a vu 91 équipes de volontaires sur 135 plages tunisiennes collecter environ 341 000 déchets, selon un communiqué publié vendredi par l’organisation. La campagne vise à collecter des données qualitatives et quantitatives sur la pollution côtière et plastique afin de la combattre, dans un contexte d’inquiétude croissante quant à son impact sur l’environnement et la santé publique.
Les mégots de cigarettes arrivent en tête avec 62,5 %, soit 8 645 pièces collectées, suivis par les pièces en verre et en céramique (17,1 %), les bouteilles en verre et les bouchons en plastique, les morceaux de sacs coupés et les canettes de boisson en métal. Cette répartition indique une forte dépendance à l’égard du plastique et des produits du tabac, reflétant des habitudes de consommation quotidienne qui menacent les plages tunisiennes.
La pollution plastique est une menace majeure non seulement pour la nature, mais aussi pour la santé, car elle entre dans la chaîne alimentaire par l’intermédiaire des poissons et des fruits de mer. Selon les rapports de la FAO, 8 millions de tonnes de plastique sont déversées dans les océans chaque année et, d’ici 2050, si aucune mesure immédiate n’est prise, le plastique pourrait dépasser le nombre de poissons. En Tunisie, cette pollution coûte à l’économie environ 20 millions de dollars par an, affectant le tourisme, le transport maritime et la pêche, et menaçant la biosphère côtière.