Les tensions sécuritaires dans la bande de Gaza ont refait surface après que l’armée israélienne a lancé des frappes aériennes massives, accusant le Hamas de violer un accord de cessez-le-feu, dans la première escalade majeure en moins de trois semaines de trêve. Les frappes ont tué neuf personnes, selon les rapports de la défense civile de Gaza, affiliée au Hamas, ce qui fait craindre l’effondrement des récents accords diplomatiques.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a ordonné des attaques « musclées » après que les autorités israéliennes ont signalé que le cercueil remis par le Hamas le lundi 28 octobre ne contenait pas le corps d’un otage tué, comme prévu. Le Hamas a démenti ces accusations, annonçant que la remise du corps d’un autre otage avait été retardée « en raison de la violation par Israël du plan de trêve », exacerbant ainsi les désaccords sur la mise en œuvre de l’accord.
Les frappes ont donné lieu à des raids intensifs sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où la défense civile a annoncé que 9 personnes avaient été tuées : 4 femmes, 3 hommes et 2 enfants. Le Hamas a confirmé que les frappes ont eu lieu moins de trois semaines après le cessez-le-feu, qui a été conclu le 13 octobre, après la première phase signée dans la nuit du 9 octobre. Le président américain Donald Trump est arrivé en Israël à ce moment-là, déclarant la « fin de la guerre », mais les récriminations mutuelles ont ravivé l’anxiété régionale.
Contexte de l’escalade et des accusations mutuelles Le 19 octobre, l’armée israélienne a accusé le Hamas de violer les accords, ce que le mouvement a démenti, entraînant les premiers raids sur Rafah. Aujourd’hui, les autorités israéliennes ont confirmé que le cercueil était vide, ce qui a poussé Netanyahu à l’escalade. De son côté, le Hamas a confirmé son attachement à la trêve, accusant Israël d’utiliser un prétexte pour revenir à la violence, et a annoncé le report de la remise du corps d’un autre otage jusqu’à ce que la trêve soit pleinement respectée.
Malgré l’accord signé par Israël et le Hamas le 13 octobre, qui prévoyait le retour des otages et l’assouplissement des restrictions, les retards dans la mise en œuvre de certaines clauses ont entraîné une escalade rapide. Il est à craindre que cela ne fasse dérailler le plan global, salué par Trump comme une « fin de la guerre », et ne replonge la région dans un cycle de violence.