La France a déposé vendredi une plainte contre l’Iran devant la Cour internationale de justice de La Haye, accusant Téhéran de violer ses obligations internationales en matière de protection consulaire de ses ressortissants, a annoncé le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Les Français Cécile Koller et Jacques Paris sont détenus en Iran depuis plus de trois ans dans des conditions qu’il a qualifiées d' »inhumaines et assimilables à de la torture », a déclaré M. Barrot à la chaîne de télévision France 2, précisant qu’ils se sont vu refuser le droit à des visites consulaires.
Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Christophe Le Moyne, a révélé jeudi que son pays avait décidé de saisir la Cour internationale de justice, accusant l’Iran de « violation du droit à la protection consulaire », dans le cadre des efforts déployés par Paris pour faire pression sur Téhéran afin qu’il libère ses ressortissants.
Cette décision intervient alors que la France a intensifié sa rhétorique à l’égard de l’Iran, notamment en ce qui concerne son programme nucléaire et son soutien à la Russie, ainsi que le maintien en détention d’un certain nombre de citoyens européens, que Paris considère comme une grave violation du droit international.
Pour leur part, les autorités iraniennes nient ces accusations, notant que l’arrestation des citoyens français a été effectuée conformément aux procédures légales locales, rejetant les accusations de Paris de mauvais traitements ou de violation de la protection consulaire.
« La libération des citoyens français est une priorité nationale », a déclaré M. Lemoine lors d’une conférence de presse, ajoutant que son pays poursuivrait tous les efforts politiques et juridiques pour faire pression sur l’Iran jusqu’à ce qu’ils soient libérés. L’action en justice de la France est fondée sur la violation par l’Iran de la Convention de Vienne de 1963 sur les relations consulaires, qui garantit aux États le droit de fournir un soutien et une protection consulaires à leurs citoyens à l’étranger, a déclaré le porte-parole, notant que la France et l’Iran sont tous deux signataires de cette convention.