La frontière entre la Thaïlande et le Cambodge a connu une grave escalade des affrontements militaires mardi, à la suite des affrontements qui ont commencé lundi, dans un développement qui menace d’effondrer le fragile cessez-le-feu négocié par le président américain Donald Trump en juillet.
Les affrontements ont eu lieu dans cinq provinces frontalières thaïlandaises, les forces navales thaïlandaises ayant lancé une opération de délogement des soldats cambodgiens dans la province de Trat, qui devrait être finalisée prochainement. Le Cambodge a lancé la nuit dernière des contre-attaques contre les forces thaïlandaises après avoir attendu 24 heures pour respecter un cessez-le-feu, les deux parties s’accusant mutuellement d’être à l’origine de la reprise du conflit de lundi.
Ces affrontements sont les plus violents depuis un échange de roquettes et d’artillerie lourde qui a duré cinq jours en juillet et qui a fait 48 morts et 300 000 déplacés, avant que M. Trump n’intervienne en tant que médiateur. En mai, les tensions se sont aggravées après la mort d’un soldat cambodgien à Saddam, ce qui a entraîné un renforcement important des troupes dans la région frontalière et une rupture de la diplomatie à la suite de l’éclatement d’affrontements armés.
La Thaïlande a mené des frappes aériennes avec des avions de chasse pour soutenir ses forces terrestres, tandis que le Cambodge a accusé la Thaïlande d' »actes brutaux et illégaux » et a affirmé que ses forces de défense étaient dépassées par de solides fortifications et un armement sophistiqué.
Pertes et évacuations : La souffrance des frontaliers
Le Cambodge a fait état de neuf civils tués depuis lundi et de 20 autres grièvement blessés. La Thaïlande a fait état de trois soldats tués et de 29 blessés. Les deux pays ont conduit à l’évacuation de centaines de milliers de résidents dans les zones frontalières, les personnes déplacées se rassemblant dans des camps de fortune dans la province thaïlandaise de Buri Ram.