Des diplomates français, britanniques et allemands ont tenu une réunion importante avec leurs homologues iraniens à Istanbul, dans le cadre de nouvelles négociations sur le programme nucléaire de Téhéran. Cette réunion est la première du genre depuis l’attaque israélienne contre l’Iran à la mi-juin, qui a entraîné une escalade de 12 jours entre les deux pays.
Cette réunion intervient dans un contexte de pression européenne croissante sur l’Iran, les pays européens menaçant de réimposer les sanctions de l’ONU si aucun progrès tangible n’est réalisé d’ici la fin du mois d’août, avant l’échéance légale d’octobre pour la reprise des sanctions.
L’Europe menace de revenir aux sanctions
France 24 a cité une source diplomatique selon laquelle les parties européennes « se préparent à activer le mécanisme de pression » si aucun accord clair n’est conclu, notant que Paris, Londres et Berlin exigent de Téhéran des mesures sérieuses concernant la réduction des niveaux d’enrichissement de l’uranium et la reprise de la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de l’ONU.
La réponse de Téhéran : Le pragmatisme européen à l’épreuve
Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères , Esmail Baghaei, a déclaré à la veille de l’ouverture des négociations que ce cycle « constitue un test du réalisme des Européens », considérant qu’il s’agit d’une « occasion précieuse de réévaluer leur point de vue sur le dossier nucléaire iranien ».
Le programme nucléaire iranien est l’une des questions les plus complexes de la politique internationale, dans un contexte de tensions permanentes entre Téhéran et l’Occident, les deux parties cherchant à éviter un effondrement complet de l’accord nucléaire de 2015.