Le ministre des Affaires sociales, Issam Al Ahmar, a participé mardi à Alger à la deuxième session sur « La protection sociale du secteur informel » dans le cadre du quatrième Forum arabe pour l’égalité organisé par la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie occidentale (ESCWA), qui a été ouvert par le Premier ministre algérien Nadir Larbawi.
Dans ce contexte, le ministre des affaires sociales a souligné la volonté de la Tunisie de lutter contre l’exploitation et le trafic de main-d’œuvre, notant que l’État tunisien s’efforce d’incarner cette vision sociale en publiant des lois qui réglementent les contrats de travail et interdisent la médiation illégale, criminalisent les contrats dans les secteurs public et privé et interdisent les contrats de travail à durée déterminée, à l’exception du travail saisonnier.
Le ministre a également passé en revue l’expérience tunisienne dans le domaine de la protection sociale du secteur non structuré, rappelant la publication du premier décret relatif au système de protection sociale des ouvrières agricoles, dans lequel l’Etat prend en charge les cotisations des ouvrières agricoles non rémunérées pendant trois ans à partir du début de l’activité. Il a souligné que les travailleuses agricoles non rémunérées sont tenues de s’affilier à la Caisse nationale de sécurité sociale. Il a également évoqué le deuxième décret sur les entreprises privées, qui soutient l’auto-emploi, notamment de certaines femmes qui ont créé des entreprises privées pour des activités traditionnelles ou renouvelables, leur garantissant ainsi une protection sociale à la fois individuelle et collective.
En conclusion, le ministre a souligné que ces décrets ont permis de renforcer la protection sociale des travailleurs du secteur informel, en contribuant à améliorer leurs conditions de travail et à garantir leurs droits sociaux.