Les étudiants décédés lors de la chute d’une partie du mur de l’Institut Mazouna « ont été victimes d’années de négligence et de corruption au sein des institutions éducatives », a déclaré le président Kais Saied lors d’une réunion tenue mercredi après-midi au palais de Carthage, soulignant la nécessité de prendre des mesures immédiates pour protéger les élèves et les étudiants dans toute la république.
Lors de son discours, le chef de l’Etat a rendu hommage aux âmes des étudiants décédés et a souhaité un prompt rétablissement aux deux étudiants blessés, dont l’état de santé est régulièrement communiqué par l’hôpital universitaire de Sfax.
« La partie du mur qui s’est effondrée menaçait de s’écrouler depuis deux ans ou plus », a expliqué Saeed, reflétant une réalité alarmante qui comprend un grand nombre d’institutions éducatives qui souffrent de détérioration structurelle, non seulement à Mazouna, mais dans plusieurs provinces telles que Kasserine, Sidi Bouzid, et d’autres.
Des actions urgentes qui contournent la bureaucratie
Le Président a appelé à la nécessité de mettre en œuvre sans délai des réformes urgentes, soulignant que « les lois ne doivent pas être un obstacle à la protection de la vie des Tunisiens » et appelant les autorités concernées à intervenir rapidement et immédiatement pour éliminer les risques, que ce soit par la restauration, le blocage temporaire de la circulation ou la démolition complète des bâtiments menacés.
Il a également souligné que les mesures de prise en charge des établissements touchés doivent être mises en œuvre immédiatement et sans délai, et que ces interventions doivent être étendues à tous les établissements qui nécessitent une remise en état urgente.
Présence ministérielle
Un certain nombre de membres du gouvernement ont participé à la réunion, à savoir
- Noureddine Nouri, ministre de l’éducation
- Munther Belaid, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique
- Riad Shawad, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle
- Al Sadiq Al Murali, ministre de la jeunesse et des sports
- Ahmed Bouhali, ministre des affaires religieuses
- Asmaa Jabri, ministre de la famille, des femmes, des enfants et des personnes âgées
- Amina Sarrafi, ministre des affaires culturelles
À la fin de la réunion, le président a souligné que les vies perdues devraient servir de catalyseur pour surmonter la bureaucratie et donner la priorité à la vie des citoyens.