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Le président américain Donald Trumpa déclaré jeudi 25 septembre 2025 son optimisme quant à l’imminence d’un accord pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, lors de sa rencontre avec le président turc Recep Tayyip Erdogan dans le bureau ovale de la Maison Blanche. Cette déclaration s’inscrit dans le contexte des efforts diplomatiques intenses déployés pour mettre fin à un conflit qui dure depuis plus de deux ans et qui a causé de lourdes pertes humaines et matérielles.
Déclarations de Trump
Lors de la conférence de presse avec Erdogan, Trump a déclaré : « Je dois rencontrer les Israéliens […]. Je pense que nous pouvons le faire. J’espère que nous y parviendrons. Beaucoup de gens meurent, mais nous voulons récupérer les otages ». Cette déclaration reflète l’importance que le président américain accorde à la libération des otages en tant qu’élément clé de tout accord potentiel, au même titre que la fin des opérations militaires.
Plan de paix américain
- Réunion de l’ONU: L’envoyé de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient , Steve Witkoff, a révélé mercredi 24 septembre que les États-Unis avaient présenté un plan de paix en 21 points lors des réunions de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. Il a précisé que ce plan avait été discuté avec les dirigeants de huit pays arabes et musulmans, dont l’Arabiesaoudite, les Émirats arabes unis, le Qatar, l’Égypte, la Jordanie, la Turquie, l’Indonésie et le Pakistan.
- Objectifs du plan: Le plan comprend :
- Libération de tous les otages israéliens.
- Cessez-le-feu permanent.
- Retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza.
- Reconstruction de la bande de Gaza avec le financement des pays arabes et islamiques.
- Impliquer l’Autorité palestinienne dans la gestion de la bande de Gaza.
- La position des États arabes: Les dirigeants présents au sommet ont souligné que la fin de la guerre à Gaza était « le premier pas vers une paix juste et durable », tout en insistant sur la nécessité de stabiliser la Cisjordanie et de protéger les lieux saints de Jérusalem.
Réactions
- Le Hamas: Le Hamas a exprimé sa volonté de négocier, mais à condition qu’Israël s’engage publiquement et explicitement à cesser la guerre, à se retirer totalement de Gaza et à former un comité palestinien indépendant pour l’administrer. Il a noté qu’une proposition précédente, datant du 18 août 2025, n’avait pas reçu de réponse israélienne, accusant le Premier ministre Benjamin Netanyahu de bloquer les efforts précédents.
- Israël: Netanyahou s’est familiarisé avec certaines parties du plan américain, mais insiste sur des conditions supplémentaires, telles que le maintien d’une zone tampon à Gaza et la liberté d’action militaire, qui pourraient faire échouer un accord.
- La communauté internationale: Le secrétaire général des Nations unies , António Guterres, a appelé à profiter de cette occasion pour améliorer la situation à Gaza, avertissant que la fermeture par Israël des points de passage de Gaza menaçait les « moyens de survie » de la population.
Défis
- La position de Netanyahou: On craint que M. Netanyahou ne bloque le plan en raison de son insistance sur des conditions difficiles, telles que le désarmement du Hamas et le contrôle de la sécurité à Gaza, ce qui pourrait contrarier M. Trump, qui est à la recherche d’une percée diplomatique majeure.
- Violations antérieures: Le Hamas a souligné la violation par Israël des accords précédents, tels que l’accord de janvier 2025 qui comprenait une trêve et un échange de prisonniers, mais Israël a poursuivi ses opérations militaires.
- La situation humanitaire: Le ministère de la santé de Gaza a enregistré une augmentation du nombre de décès dus à la malnutrition, qui s’élève désormais à 387, dont 138 enfants, ce quiaccroît la pression pour mettre fin à la guerre et acheminer de l’aide.
Attentes
- Réunions à venir: M. Trump doit rencontrer M. Netanyahou lundi pour discuter des détails du plan, alors que l’on s’attend à ce que les États-Unis fassent pression pour persuader Israël d’accepter.
- La position de Trump: Trump cherche à réaliser une percée historique au-delà des accords d’Abraham, mais les analystes avertissent que Netanyahou pourrait faire dérailler ces efforts, soulevant des questions sur la crédibilité des promesses américaines.
- Le rôle de la Turquie: La Turquie devrait jouer un rôle central dans la médiation, surtout après les déclarations d’Erdogan qui s’est dit confiant de travailler avec Trump pour surmonter les défis régionaux.