Les équipes de secours poursuivent leurs recherches dans les eaux de la mer Rouge après la violente attaque des Houthis contre le cargo Eternity C, qui a tué au moins trois marins, tandis que 11 autres sont toujours portés disparus. Cette attaque est la deuxième du genre en moins d’une semaine, dans le cadre d’une dangereuse escalade visant la navigation commerciale internationale.
Le navire, battant pavillon libérien et exploité par une compagnie maritime grecque, a été directement bombardé par les Houthis les 7 et 8 juillet 2025. Il transportait 25 membres d’équipage, dont 21 marins philippins, ainsi qu’un Russe qui a subi de graves blessures ayant entraîné l’amputation de sa jambe.
Les Houthis ont déclaré avoir pris pour cible le navire, affirmant qu’il se rendait dans des ports israéliens, et ont indiqué qu’ils avaient transféré un certain nombre de membres d’équipage dans un « lieu sûr ». L’ambassade des États-Unis au Yémen a annoncé l’enlèvement d’un certain nombre de survivants et a exigé leur libération immédiate, décrivant l’incident comme une violation flagrante du droit international.
Le 9 juillet, la société grecque Diaplous a publié une vidéo montrant le sauvetage de cinq marins après avoir passé plus de 24 heures en mer. L’opération européenne Aspides a permis d’en sauver quatre autres, ce qui porte le nombre total de survivants à 10 à ce jour, tandis que le sort des autres reste inconnu.
Nouvelle escalade des Houthis : Deux navires en une semaine
Cette attaque a eu lieu quelques jours seulement après un incident similaire, lorsque les Houthis ont pris pour cible, le 6 juillet, le cargo Magic Seas, un autre navire immatriculé au Libéria et exploité par une société grecque. Selon les Houthis, le navire travaillait pour une entreprise qui aurait violé l’interdiction faite aux navires d’entrer dans les ports israéliens. Bien que le navire ait été endommagé, les 22 membres d’équipage ont été secourus par un navire voisin.
Ces incidents suscitent une inquiétude croissante dans les milieux internationaux, alors que l’on craint une aggravation de la crise de la navigation en mer Rouge et son impact potentiel sur les chaînes d’approvisionnement mondiales.