J’ai annoncé La France met fin jeudi à sa présence militaire permanente au Sénégal après avoir officiellement remis ses dernières installations militaires dans ce pays, mettant ainsi fin à une ère qui durait depuis 1960, date de l’indépendance du Sénégal.
Paris maintient une force militaire de 350 hommes sur le territoire sénégalais dans le cadre d’un accord de coopération militaire opérationnelle entre les deux pays.
Mais cette présence française est remise en cause depuis Le nouveau président du Sénégal, Baciro Diomaye Faye, prendra ses fonctions en 2024 Il a clairement indiqué qu’il avait l’intention de mettre fin à toute forme de présence militaire étrangère dans le pays avant la fin de l’année.
Avec cette décision , le rideau se ferme sur le dernier point d’appui permanent des forces françaises en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, dans un changement majeur qui marque une évolution radicale de la relation de Paris avec le continent africain.
La France continue de réduire sa présence en Afrique
Il convient de noter que la France a déjà retiré ses troupes de plusieurs pays africains, notamment Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad, Côte d’Ivoire et Gabon à la suite de tensions politiques et du rejet par la population de la présence de troupes étrangères.
La base de Djibouti est la dernière base française en Afrique, avec environ 1 500 soldats, et constitue un point stratégique important dans la Corne de l’Afrique.
La fin d’une époque. Et le début d’une nouvelle politique africaine ?
Le retrait des troupes françaises du Sénégal reflète une nouvelle tendance pour de nombreux pays africains, qui revendiquent la pleine souveraineté sur leurs territoires et leurs institutions de sécuritéà la lumière des changements politiques et géostratégiques qui se produisent sur le continent.
Selon les observateurs, cette décision pourrait inciter la France à réévaluer ses relations de défense avec les pays africains, à un moment où certains gouvernements s’efforcent de diversifier leurs partenaires militaires et de sécuritéen s’éloignant de l’héritage colonial.