Lors d’un sommet de haut niveau à Pékin, la présidente de la Commission européenne , Ursula von der Leyen, a souligné que les relations entre l’Union européenne et la Chine avaient atteint un stade critique, qu’elle a qualifié de « tournant » nécessitant un réexamen complet de la coopération bilatérale.
S’adressant directement au président chinois Xi Jinping, Mme von der Leyen a souligné que « l’approfondissement de la coopération entre les deux parties s’est accompagné de déséquilibres croissants », une référence claire à l’énorme déficit commercial de l’UE avec Pékin. Elle a expliqué que ce déficit atteindrait 305,8 milliards d’euros en 2023, un record absolu.
« Il est essentiel de rééquilibrer les relations bilatérales », a déclaré le fonctionnaire européen, ajoutant que la reconnaissance mutuelle des préoccupations et l’offre de « vraies solutions » permettront de maintenir les relations sur la bonne voie.
En revanche, le président chinois a appelé l’UE à faire le « bon choix stratégique », dans une déclaration interprétée comme une critique indirecte des récentes positions intransigeantes de Bruxelles à l’égard de Pékin, notamment en matière de commerce et de technologie.
Xi Jinping a déclaré que la complexité de la situation internationale exigeait de la Chine et de l’UE qu’elles « renforcent leurs relations, construisent une confiance mutuelle et élargissent les domaines de coopération », ajoutant que les dirigeants des deux parties « devraient adopter une approche stratégique qui reflète les aspirations de leurs peuples ».
Cette réunion intervient dans un contexte d’escalade des tensions entre les deux parties sur des questions économiques et politiques, notamment la balance commerciale, les questions de sécurité numérique et la concurrence dans des secteurs vitaux, ce qui fait de ces déclarations le signe d’une nouvelle phase de réalignement des relations entre Pékin et Bruxelles.