L’escalade militaire dans la bande de Gaza a considérablement érodé les relations entre la Turquie et Israël, autrefois partenaires stratégiques, ce qui a incité Ankara à adopter une position ferme à l’égard des politiques israéliennes.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que les États-Unis et d’autres pays devraient faire davantage pour forcer Israël à respecter l’accord de cessez-le-feu, soulignant la nécessité d’imposer des sanctions ou de suspendre les ventes d’armes aux forces israéliennes. Cette déclaration intervient dans le contexte de l’implication de la Turquie en tant que médiateur dans les négociations, bien qu’elle se concentre généralement sur la diplomatie indirecte, et qu’elle ait renforcé son rôle après un sommet avec le président américain Donald Trump à la Maison Blanche le mois dernier, comme l’a rapporté Reuters.
La détérioration des relations et le rôle de la Turquie dans la médiation :
- Contexte : La guerre à Gaza a entraîné l’effondrement du partenariat antérieur entre les deux pays, la Turquie ayant vivement critiqué les opérations militaires d’Israël.
- La position turque : En tant que membre de l’OTAN, Ankara a vivement critiqué les attaques contre Gaza et a joué un rôle actif de médiateur dans la diplomatie.
- Influence régionale : La récente rencontre avec Trump a renforcé l’influence de la Turquie dans les négociations internationales.
« En tant que Turquie, nous faisons de notre mieux pour garantir la trêve. Le Hamas s’est engagé à respecter la trêve. Il déclare même ouvertement qu’il y est attaché. Pendant ce temps, Israël continue de violer la trêve. La communauté internationale, en particulier les États-Unis, doit faire davantage pour garantir le respect total de la trêve et de l’accord par Israël. Israël doit être contraint de tenir ses promesses en imposant des sanctions et en arrêtant les ventes d’armes », a expliqué Erdoğan aux journalistes à son retour d’une tournée dans les pays du Golfe.
Le gouvernement turc a annoncé qu’il était prêt à rejoindre le « groupe de travail » chargé de superviser la mise en œuvre de la trêve, avec la possibilité pour ses forces de participer à des tâches militaires ou civiles selon les circonstances, en plus d’un rôle clé dans le processus de reconstruction. Des dialogues intensifs sont actuellement en cours sur la formation de cette équipe, mais les mécanismes de mise en œuvre n’ont pas encore été déterminés.
« Les négociations sur l’équipe de direction qui opérera à Gaza sont en cours. Les modalités de mise en œuvre n’ont pas encore été déterminées. Comme il s’agit d’une question à multiples facettes, des négociations globales sont en cours. Nous sommes prêts à apporter tout soutien à Gaza à cet égard », a ajouté le président turc.
M. Erdogan a également renouvelé son appel aux États du Golfe pour qu’ils contribuent au financement de la reconstruction de Gaza, soulignant que cette tâche dépasse les capacités d’un seul pays et nécessite une large coopération régionale pour parvenir à la stabilité.