Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a exprimé lundi 12 mai 2025 sa grande surprise face à la décision de l’Algérie d’expulser un certain nombre de fonctionnaires français, la qualifiant d' »incompréhensible » et de « cruelle », soulignant que Paris y répondra « rapidement, fermement et de manière équilibrée ».
« Le départ d’éléments en mission temporaire n’est pas justifié et ne peut être justifié », a déclaré M. Barro lors d’un point de presse à Boulevard, dans l’ouest de la France, où il a déclaré : « Le départ d’éléments en mission temporaire n’est pas justifié et ne peut être justifié. Comme je l’ai fait le mois dernier, nous répondrons immédiatement, fermement et proportionnellement à cette décision qui nuit à nos intérêts ». Il a ajouté que cette décision « ne sert ni les intérêts de l’Algérie ni ceux de la France ».
Dimanche, l’Algérie a convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade de France pour l’informer de son intention d’expulser un nouveau groupe de fonctionnaires français, ont confirmé lundi à l’AFP des sources diplomatiques françaises. Les sources ont indiqué qu’il s’agissait d’affectations temporaires, mais n’ont pas précisé le nombre ni la date des expulsions.
Cette décision intervient dans un contexte de tension croissante dans les relations entre Paris et l’Algérie, à la suite d’une série de mesures réciproques qui reflètent de profondes divergences sur les questions politiques, de sécurité et d’immigration.
Alors que l’Algérie n’a pas encore publié de déclaration officielle expliquant le contexte de cette décision, la réaction rapide de la France reflète une volonté claire de ne pas laisser la décision algérienne sans réponse, ce qui pourrait laisser présager une nouvelle escalade dans les relations entre les deux pays.