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Dans une nouvelle escalade avant la reprise des négociations nucléaires, l’Iran a annoncé qu’il n’avait pas l’intention d’arrêter son programme d’enrichissement de l’uranium, malgré les dommages « importants et graves » causés à ses installations par les frappes aériennes américaines. L’annonce a été faite par le ministre iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi, dans des propos cités par l’AFP sur Fox News,quelques jours avant le début du nouveau cycle de négociations avec les pays européens.
🇮🇷 Araghchi : « L’enrichissement est temporairement suspendu… Mais il s’agit d’une réalisation scientifique qui ne peut être abandonnée »
M. Araghchi a expliqué que l’enrichissement de l’uranium était actuellement suspendu en raison de dommages techniques subis par l’infrastructure nucléaire, mais il a souligné que l’Iran n’abandonnerait pas ce programme, décrivant l’enrichissement comme « une réalisation scientifique de nos scientifiques » et « une source de fierté nationale qui ne peut être abandonnée en aucune circonstance ».
🇺🇸 Trump menace de nouvelles grèves
En réponse directe à ces déclarations, l’ancien président américain Donald Trump a déclaré via sa plateforme Truth Social :
« Washington frappera à nouveau si nécessaire »
reflétant la poursuite de la ligne dure des États-Unis à l’égard de Téhéran, malgré le changement d’administration.
L’Iran accuse l’Europe d’être responsable de l’échec de l’accord nucléaire
Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères , Esmail Baghaei, a accusé les pays européens d’être à l’origine du blocage de l’accord nucléaire et a déclaré que Téhéran clarifierait sa position lors des réunions prévues le vendredi 25 juillet à Istanbulavec le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne.
L’Iran a également annoncé la tenue d’une autre réunion trilatérale mardi avec des représentants de la Chine et de la Russie pour discuter du dossier nucléaireet d’éventuelles sanctions.
🇨🇳 Le soutien de la Chine au dialogue
Le ministère chinois des affaires étrangères a affirmé que Pékin continuerait à jouer un rôle « constructif » dans les négociations, appelant les parties concernées à reprendre le dialogue et à trouver une solution qui tienne compte des intérêts légitimes de tous.
Menaces européennes de réimposer des sanctions
Ces dernières semaines, les E3 ont menacé de réactiver le mécanisme de « snapback »si l’Iran continuait à violer ses obligations nucléaires.
L’Allemagne a déclaré que les négociations à Istanbul se dérouleraient au niveau des experts, soulignant que l’Europe travaillerait « au mieux de ses capacités » pour parvenir à une solution durable et vérifiable.
Une course contre la montre avant le mois d’octobre
L’accord conclu en 2015entre l’Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, plus l’Allemagne, expire en octobre, ce qui accroît la pression sur les parties concernées pour qu’elles trouvent une nouvelle formule avant la date limite.
L’accord imposait des restrictions au programme nucléaire iranien en échange d’une levée progressive des sanctions, mais il s’est effectivement effondré en 2018 après le retrait unilatéral des États-Unis sous la présidence de Trump, qui a réimposé des sanctions économiques paralysantes à Téhéran, malgré les promesses européennes qui n’ont pas été mises en œuvre sur le terrain, ce qui a incité les entreprises étrangères à quitter le marché iranien et a accru la gravité de la crise économique.
🇮🇷 Position de l’Iran : Pas de concession malgré les pertes
Téhéran réaffirme que son programme nucléaire n’est pas négociableet que l’enrichissement de l’uranium est un droit souverain et stratégique, malgré les récentes frappes sur ses installations, à la suite d’une guerre éphémère de 12 jours avec Israël qui comprenait des attaques américaines sur des sites nucléaires sensibles à l’intérieur de l’Iran.