Le ministre des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nefti, a prononcé le discours de la Tunisie devant l’Assemblée générale des Nations unies lors du débat général de la 80e session qui s’est tenue à New York sous le thème « Ensemble pour la paix, le développement et les droits de l’homme, 80 ans après et au-delà ».
La Tunisie a affirmé son soutien à l’initiative « UN80 » du secrétaire général des Nations unies visant à réformer l’organisation et à renouveler la confiance dans le multilatéralisme, déclarant 2025 « année du renforcement du multilatéralisme et de la coopération avec les Nations unies ». La Tunisie a également réitéré son engagement en faveur du droit du peuple palestinien à établir un État indépendant avec Al-Quds Al-Sharif comme capitale, a condamné les plans de l’occupation visant à réoccuper Gaza et à déplacer les Palestiniens, et a appelé la communauté internationale à lever le siège et à garantir l’accès humanitaire.
La Tunisie a salué la reconnaissance internationale croissante de la Palestine par plus de 150 pays, estimant que cette reconnaissance consolide un droit qui existe déjà dans le droit international. Elle a également appelé à une réforme globale du système financier mondial, au recouvrement des fonds volés et à l’adoption d’une approche humaine de la migration fondée sur le respect des droits et le rejet du racisme et des discours de haine, soulignant que la Tunisie n’est pas un pays de transit ou de résidence pour les migrants en situation irrégulière.
La Tunisie a réitéré son soutien à la participation des jeunes et des femmes à la formulation des politiques et à la prise de décision, et sa position ferme selon laquelle la solution en Libye doit être purement libyenne, tout en appelant à respecter l’unité de la Syrie, à trouver une solution politique pour le Yémen et à encourager les parties soudanaises à dialoguer. La Tunisie a également souligné la nécessité de soutenir le continent africain pour faire face à ses défis et promouvoir la sécurité et le développement, soulignant que la culture de la paix est un choix stratégique pour sa politique étrangère, et a fait le point sur l’organisation d’une conférence internationale en partenariat avec les Nations unies sur la protection des civils dans les opérations de maintien de la paix.