Le mariage en Tunisie n’est plus un rêve facile. L’Organisation tunisienne d’orientation de la consommation a révélé que les frais de mariage dépassent désormais les 50 000 dinars, une estimation basée sur les prix actuels du marché et comprenant toutes les dépenses de base liées à l’établissement du domicile conjugal, à l’organisation de la cérémonie et à l’achat de bijoux et d’équipements.
Le coût d’une bague de fiançailles seule est d’environ 2 000 dinars, tandis qu’une parure de 14 grammes est estimée à 6 000 dinars, a déclaré le responsable de l’organisation, Lotfi al-Raihi, dans un communiqué radiophonique. Le mobilier de base du salon, de la chambre à coucher et de la salle à manger coûte 15 000 dinars, tandis que les appareils ménagers de base tels que la télévision, le réfrigérateur, la machine à laver et le four coûtent 5 000 dinars.
Entre la période des fiançailles et le mariage, il y a des dépenses qualifiées de « saisonnières », allant de 2000 à 3000 dinars, qui sont réparties entre les fournitures pour les différents événements et préparatifs. Les frais d’esthétique et de coiffure s’élèvent à 4000 dinars, le même montant étant alloué à l’achat de tapis, de rideaux et de fournitures de cuisine.
Quant à la cérémonie de mariage, le coût de la location de la salle de mariagea été estimé à 8 000 dinars, auxquels s’ajoutent 4 000 dinars pour l’orchestre et 2 000dinars pour les friandises destinées à une cinquantaine d’invités. Le coût des fêtes des mariés et de la nourriture qu’elles comprennent s’élève à environ 4 000 dinars de plus.
M. Riahi a souligné que cette évaluation est basée sur le principe de rationalisation et d’économie, mais que le coût peut facilement augmenter, en fonction des souhaits des familles et de leurs choix en matière de qualité des services et des équipements.
Cette situation met en évidence la charge financière importante qui pèse sur les jeunes qui sont sur le point de se marier, dans un contexte économique difficile et de baisse du pouvoir d’achat, qui fait que le rêve de fonder une famille, pour certains, est reporté ou se transforme en fardeau social et psychologique.